Les sources de pollutions

Les rejets domestiques

Le territoire est marqué par un mauvais fonctionnement général des systèmes de collecte et de traitement des eaux usées : beaucoup d’infrastructures d’assainissement ne sont pas conformes à la réglementation. Les rejets domestiques provenant de ces installations sont à l’origine, avec les effluents industriels et agricoles, de pollutions des eaux de surface et souterraines.

Des stations d’épuration vieillissantes et sous-dimensionnées.
Un retard important dans la mise en conformité des systèmes d’assainissement de nombreuses collectivités conformément à la Directive Européenne sur les Eaux Résiduaires Urbaines : l’efficacité des infrastructures d’assainissement des eaux usées domestiques reste encore insuffisante du fait d’un sous-équipement et un mauvais état des réseaux de collecte ou de la vétusté du parc de stations d’épuration (sous-dimensionnement, surcharge hydraulique…). L’absence d’un service d’assistance technique et de conseil en matière d’assainissement accentue cette mauvaise gestion des services d’assainissement.

L’assainissement autonome.
De nombreuses installations autonomes sont inadaptées à un traitement approprié des eaux usées : un nombre important de rejet se fait sans dispositif adéquat (absence d’épandage souterrain ou rejets direct des eaux ménagères dans le milieu naturel). L’habitat diffus ne fait qu’amplifier cette situation critique pour le milieu naturel, la qualité de vie et la santé publique.

Les micros et mini stations d’épuration.
D’autre part, en Guadeloupe, il faut noter un recours fréquent aux micro-stations d’épuration : près de 600 mini-stations sont recensées sur l’archipel (représentant une capacité totale de 58 000 EH). Ces dispositifs, de part leur mauvais dimensionnement et/ou entretien, créent des nuisances et des pollutions importantes générant par la même des problèmes de salubrité publiques (transmission de pathologies infectieuses par contact avec des eaux insuffisamment traitées) et environnementaux. De plus, il existe un manque important de contrôles de ce type d’installations : (nombreuses sont celles qui ne fonctionnent plus depuis des années).

Les pesticides

Les apports en pesticides liés à l’activité agricole constituent une pression polluante importante à la fois pour les eaux de surface et les eaux souterraines. Ces contaminations sont de deux types :

Les contaminations historiques par des molécules rémanentes.
La Chlordécone, la dieldrine et le HCH Bêta sont les trois molécules mises en causes dans la dégradation actuelle de la qualité chimique des eaux. Ces substances actives appartiennent à la famille des organochlorés et sont très rémanentes : les produits concernés sont interdits à la vente depuis plus d’une dizaine d’années. Leur rémanence importante et l’utilisation intensive qui en était faite, expliquent les concentrations encore élevées relevées aujourd’hui dans les milieux.

Des démarches d’amélioration des pratiques agricoles doivent être mise en place pour limiter leur impact sur le milieu naturel.
Malgré une évolution envisagée à la baisse dans les années à venir pour la pression "pesticides", du fait d’une utilisation plus raisonnée des produits phytosanitaires, un doute ou risque de non atteinte du bon état chimique pour le paramètre "pesticides" a été identifié pour un certain nombre de masses d’eau du territoire.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l’observatoire des pesticides

Les industries et activités assimilées

Le secteur agro-alimentaire, avec principalement les sucreries et les distilleries est le principal producteur de rejets polluants ponctuels.
Cependant, la qualité des rejets des effluents des industries et notamment des distilleries et sucreries s’est nettement améliorée ces dernières années avec la mise en conformité réglementaire et le renforcement des contrôles.